G2 - Perturbateurs endocriniens, antécédents familiaux, bien vieillir, les nouveautés des questionnaires de suivi

De nouveaux questionnaires de suivi sont disponibles depuis fin 2025 pour tous les participant(e)s de la deuxième génération qui participent depuis plus de six mois.

Les chercheurs y abordent de nouvelles thématiques. De nombreuses recherches, comme l’étude BETA,  sont faites dans l’équipe sur les perturbateurs endocriniens, ces substances présentes dans l’environnement et l’alimentation qui dérèglent le système hormonal. Pour nourrir ces travaux, de nouvelles questions sur les grossesses, les règles et l’allaitement s’ajoutent dans le questionnaire « Hormones et vie reproductive » dans sa version pour les femmes. Ces questions demandent un effort de mémoire sans doute difficile, mais les réponses fourniront des données précieuses pour étudier ces perturbateurs endocriniens : en effet, alors qu’ils s’accumulent dans le corps au cours de la vie, les pertes de sang, lors des accouchements et des règles, ainsi que l’allaitement, font partie des rares situations où ces substances peuvent être évacuées. Il est donc essentiel d’en tenir compte quand on estime l’importance de notre exposition à ces produits. Dans quelques mois, un questionnaire sur l’alimentation viendra également apporter des données essentielles à ces travaux. 

Le questionnaire « Bien vieillir » interroge quant à lui les participant(e)s âgé(e)s de 50 ans ou plus sur les signes éventuels de vieillissement physique ou mental. Cela peut sembler tôt, mais il est très précieux pour la recherche d’avoir un point de référence avant le début des symptômes pour pouvoir dater précisément les premiers signes chez les personnes atteintes précocement. « Il existe une grande hétérogénéité dans la manière que nous avons de vieillir », souligne Alexis Elbaz, qui co-dirige l’étude E3N-Générations. Ce neurologue et chercheur, spécialiste notamment de la maladie de Parkinson, détaille : « S’intéresser au vieillissement dès le milieu de vie permet d’identifier précocement les facteurs de risque qui influenceront la santé et la qualité de vie à un âge plus avancé. C’est une période clé pour influencer positivement ou négativement le processus du vieillissement. En repérant ces éléments tôt, il devient possible de concevoir des stratégies de prévention efficaces et personnalisées pour un vieillissement en meilleure santé. » Le vieillissement, en particulier le vieillissement en bonne santé, est l’un des objets d’études importants de notre cohorte.

Enfin, un nouveau questionnaire porte sur les antécédents familiaux de cancer. 

Les autres questionnaires reprennent pour l’essentiel des questions déjà posées à l’entrée dans l’étude et parfois également dans les questionnaires de suivi 2023. Ils visent à tracer ce qui a pu changer dans la santé ou le quotidien des participants… mais aussi – et c’est tout aussi important – ce qui est resté stable. Ils permettent quelques précisions importantes, par exemple sur les maladies de la thyroïde ou les pathologies cardio-vasculaires. 

En tout, huit questionnaires de suivi sont prévus : 

1. Etat de santé
2. Chirurgies et hospitalisations
3. Examens pratiqués
4. Moral
5. Hormones et vie reproductive
6. Anthropométrie
7. Antécédents familiaux de cancer
8. Bien vieillir

Pour ne pas surcharger les participant(e)s, toutes les thématiques ne sont pas abordées à chaque sortie de questionnaires de suivi. Par exemple, nous les questionnons sur leur état de santé à chaque suivi, mais sur le moral tous les deux suivis.

Comme pour tous les questionnaires, les participant(e)s concerné(e)s sont invités progressivement par mail à les remplir. 

Merci à toutes les participantes et participants pour le temps consacré au remplissage